Le deuxième écroué serait une cousine de la jeune fille célébrée. Les deux femmes envoyées en prison seraient connues dans l’entourage familial pour entretenir des relations plus que tendues – voire toxiques - avec la jeune fille, dont l’anniversaire a viré au cauchemar. Le troisième mis en cause est présenté comme un « sorcier traditionnel » - un ombiasy - qui aurait vraisemblablement participé à la préparation du poison mortel.
Travaux forcés à perpétuité
Le Parquet, par la voix de la procureure Rakotoniaina Narindra Navalona, a livré, hier soir, une déclaration sur cette affaire. Elle y détaille l’ampleur des soupçons. « Certains ont donné des instructions, d’autres ont fourni le poison, d’autres encore l’ont mélangé à la nourriture », indique-t-elle. Le mobile n’a pas encore été précisé, mais tout semble indiquer un acte mûrement réfléchi.
Et les éléments techniques récoltés sont accablants. Les téléphones des suspects ont révélé une série de communications entre eux, allant à l’encontre de leurs premières déclarations. Des perquisitions menées dans leurs domiciles respectifs ont par ailleurs permis de mettre la main sur des objets compromettants. De plus, les images de vidéosurveillance de la soirée ont permis d’observer leurs comportements au cours de l’événement tragique, toujours selon les précisions de la procureure.
Les suspects sont poursuivis pour empoisonnement et complicité, des faits passibles de la peine de travaux forcés à perpétuité selon l’article 302 du Code pénal. Le Parquet s’est voulu ferme. Il n’est pas question d’envisager une quelconque liberté provisoire.
« Nous ne ferons aucune concession », a martelé la procureure.
L’enquête, elle, se poursuit, et d’autres personnes seront encore entendues. Toutes les personnes disposant d’informations utiles sont d’ailleurs invitées à se rapprocher des autorités pour les communiquer, afin « de faire éclater la vérité ». Pour les trois détenus, l’attente du procès se fera derrière les barreaux d’Antanimora. La date de ce dernier reste à ce jour inconnue, mais l’instruction promet d’être longue.
La Rédaction